Les implants cochléaires sont des dispositifs médicaux électroniques. Ils sont destinés aux personnes qui sont atteintes d’une perte d’audition sévère ou profonde, d’après le Centre d’Information sur la Surdité et l’Implant Cochléaire. Les implants cochléaires permettent de restaurer l’audition aux personnes qui ont des difficultés à entendre avec des prothèses auditives. Cependant, certaines personnes avec surdité ne souhaitent pas s’implanter.
Le développement des implants
Le développement des implants cochléaires à commencé en 1957 de la main de l’otologiste et anatomiste français, Charles Eyriès. Ce premier instrument ne disposait que d’un électrode. Même si ce premier implant ne dura quelques semaines, ceci marqua le début.
C’est la mise au point de l’implant cochléaire multiélectrode qui a pris le plus de temps. Comme souligne l’otologiste Claude-Henri Chouard, c’est à partir de 1998 que sont nés les implants cochléaires modernes.
Comment fonctionne un implant cochléaire ?
L’implant cochléaire doit toujours être prescrit par un ORL et évalué par une équipe multidisciplinaire. Ces appareils remplacent l’activité bioélectrique de l’organe de Corti par des impulsions électriques. Tout ça se fait à travers un réseau d’électrodes.
L’implant cochléaire est composé de:
- Processeur de son: chargé de capter le son et de le numériser.
- L’implant: il est composé d’une antenne et d’un récepteur-stimulateur.
- Le réseau électrodes: il est inséré dans la cochlée. Chaque électrode correspond à une fréquence de signal.
- L’aimant: il sert à attacher l’antenne à la peau.
Ces appareils sont destinés aux:
- Enfants qui naissent sourds: cette découverte se fait à travers une épreuve le deuxième jour de la naissance.
- Personnes qui perdent leur audition.
Quelles sont les étapes de l’implantation cochléaire ?
Selon la Fondation pour l’Audition, l’implantation se déroule en 3 phases:
- La pré-implantation: cette première étape dure 2 mois et sert à déterminer si la personne peut être implantée ou pas. Les patients devront passer plusieurs examens médicaux.
- La chirurgie: l’implant cochléaire se met en place à travers une opération avec anesthésie générale.
- La post-implantation: réglage nécessaires pour l’implant et pour la rééducation auditive.
Pourquoi beaucoup de personnes sourdes ne veulent pas s’implanter ?
Un grand nombre de personnes sourdes ne veulent pas s’implanter. Comme Benoît Virole signale, entre les principaux facteurs peuvent se trouver:
- Une culture de la surdité très forte.
- Une très grande endogamie.
- Une expérience sociale de la surdité partagée.
La doctorante en histoire, Soline Vennetier, souligne que cette résistance des Sourds vient principalement de ce rejet à une société médicalisée. La surdité est traitée comme un handicap à corriger. Ne pas entendre avec l’ouïe ne signifie en aucun cas, ne pas être capable de communiquer.
Depuis le XIXe siècle le débat entre l’enseignement de la langue des signes ou la parole orale aux personnes sourdes s’est instauré. Les membres de la communauté sourde ont généralement défendu l’approche de la langue des signes. C’est vers la fin du XXe siècle qu’apparaît une inclinaison vers cette dernière approche. De nos jours, il existe une très grande propension à l’implantation des personnes ainsi qu’un accroissement de la scolarisation dans les milieux de personnes normo-entendantes.
Le modèle social de l’handicap
Depuis les années 1970, le mouvement Independent Living Movement à commencé à se développer. C’est le début d’une nouvelle vision sur les personnes en situation de handicap. Le handicap n’est plus considéré comme un attribut d’une personne mais comme le résultat de l’interaction entre l’individu et son environnement. Le handicap existe car la société met en place des barrières pour certaines personnes.
Cette “nouvelle” conception des handicaps est celle qu’une grande partie des personnes atteintes de surdité, entre autres, veut partager. C’est à la société de s’adapter aux personnes atteintes de handicap et non à l’envers. Ce modèle en marche veut rompre avec l’ancienne idée qui traitait les personnes avec un handicap comme des êtres humains à “réparer”.
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