Aujourd’hui, 8 mars, c’est la Journée internationale de la Femme. Les Nations Unies ont officialisé ce jour en 1977. Il s’agit d’une date importante pour rappeler les progrès faits dans le domaine de l’égalité entre hommes et femmes, mais surtout, c’est une journée d’action, pour faire le point sur le long chemin qui reste à parcourir dans l’égalité entre hommes et femmes.
Briser les stéréotypes, #Breakthebias
Cette année, un des sujets principaux est: break the bias (briser les stéréotypes). Ce message fait référence au besoin de s’éloigner, de briser tous les préjugés et discriminations associés aux femmes.
Jusqu’à aujourd’hui, le mouvement féministe a reçu des critiques de la part de certaines femmes qui ne se sont pas senties représentées. Cette année, il est temps de donner de la visibilité à toutes les femmes, en pointant surtout les préjugés dont souffrent le plus les femmes racisées.
Le but de toute la campagne est de montrer les obstacles auxquels les femmes sont confrontées, mais aussi que, malgré la discrimination dont elles sont victimes, elles sont tout à fait capables de réussir.
Pourquoi la Journée internationale de la Femme est-elle encore nécessaire ?
Le 8 mars est toujours nécessaire car il est important de rappeler le chemin qu’il reste à parcourir pour parvenir à une réelle égalité entre les hommes et les femmes pour des raisons telles que les suivantes :
- Selon les dernières données recueillies par l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) en 2017, les femmes gagnent en moyenne 16,8 % de moins que les hommes.
- Le plafond de verre est toujours en place et bloque la progression des femmes dans les hiérarchies des entreprises.
- Selon le dernier rapport du Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure (SSMSI) publié en janvier, les violences sexuelles ont augmenté de 33% en France en 2021.
Pour ce jour nous avons décidé de rendre hommage à trois femmes que par diverses raisons nous semblent un grand exemple grâce à leur travail.
Emma Gonzalez, une figure de la lutte contre les armes
Après avoir échappé au massacre de Parkland, qui s’est déroulé au lycée Marjory Stoneman Douglas en Floride, Emma Gonzalez est devenue une militante engagée contre la prolifération des armes à feu aux États-Unis. Lors d’une émission de télévision, elle a dénoncé la facilité avec laquelle les armes semi-automatiques peuvent être acquises aux États-Unis.
Gonzalez a participé dans l’organisation de la “March of Our Lives”, une manifestation contre la violence armée et les meurtres de masse. Elle a prononcé un discours entrecoupé avec six minutes et 20 secondes de silence complet, la durée de la fusillade à l’école. Son discours a reçu un écho très positif dans les médias internationaux.
Emma Gonzalez a fondé, avec d’autres camarades de classe, l’association Never Again MSD, qui prône pour un contrôle de la possession d’armes à feu grâce à des lois plus strictes et à l’influence politique de la National Rifle Association aux États-Unis.
Maria Montessori, promotrice de l’éducation STEM chez les femmes
Maria Montessori est mondialement connue pour la méthode pédagogique qui porte son nom. Militante active pour la reconnaissance et défense des droits des femmes, Montessori participe à de nombreux congrès sur ce sujet.
Qui est Maria : Née en 1870 à Chiaravalle, Maria Montessori était une éducatrice, pédagogue, philosophe, médecin, neuropsychiatre pour enfants et scientifique italienne. Elle a été l’une des premières femmes à obtenir un diplôme de médecine. Au début du 20ème siècle, Montessori a évoqué la nécessité de faire aimer la science aux femmes. Ses choix éducatifs l’ont incitée à repenser la science, à travers l’apport de la pensée féminine. Cette “nouvelle femme” a contribué à la réforme de nombreux domaines de la connaissance. Elle aurait revendiqué sa propre identité intellectuelle et son indépendance économique, contribuant ainsi à la diffusion des connaissances scientifiques.
Mileva Marić, un grand talent mathématicien
Mileva Marić était une mathématicienne et physicienne serbe qui a collaboré avec Einstein dans le développement de son travail scientifique, dont la contribution n’a jamais été reconnue.
La controverse sur l’implication ou non de Marić dans le développement des travaux scientifiques d’Einstein reste ouverte, mais ses grandes capacités mathématiques ne font aucun doute. Mileva fait partie de ces femmes qui auraient pu recevoir le prix Nobel, mais le fait qu’elle soit une femme ne lui permettait pas de se démarquer dans le monde de la science, dominé par les hommes.
À propos de Mileva : première épouse d’Albert Einstein, Mileva a été la première femme à étudier la physique à l’école polytechnique de Zurich. Selon certains spécialistes, Mileva Marić a participé aux travaux sur la théorie de la relativité.
Son père remarque son intelligence exceptionnelle et décide de lui donner une éducation bien supérieure à celle des autres filles de l’époque. Ainsi, la jeune fille a pu développer son talent pour les sciences mathématiques. En 1892, son père a pu obtenir du Ministère de l’Éducation la permission pour Marić d’assister à des cours de physique qui étaient réservés aux hommes. Peu de temps après, en 1986, Mileva Marić a été acceptée à l’école polytechnique de Zurich, et elle a déménagé en Suisse pour commencer sa carrière en mathématiques et en physique.
